Stéphanie Bioulac, Pierre Philip et al. dans J Clin Psy

Excessive daytime sleepiness in adult patients with ADHD as measured by the Maintenance of Wakefulness Test, an electrophysiologic measure.
Bioulac S, Chaufton C, Taillard J, Claret A, Sagaspe P, Fabrigoule C, Bouvard MP, Philip P. J Clin Psychiatry. 2015 Jan 6

SanPsy: La somnolence diurne excessive chez les sujets TDAH adultes, mesurée par un test de maintien d’éveil

Le Trouble Déficit de l’Attention Hyperactivité (TDAH) est un trouble psychiatrique fréquent, persistant dans 50 à 65% des cas à l’âge adulte. Les troubles du sommeil sont fréquents chez le sujet TDAH, population à risque concernant la conduite automobile.

L’objectif de cette étude était de mesurer le niveau d’éveil objectif chez des sujets TDAH adultes et d’explorer les liens entre somnolence diurne excessive et performances de conduite.
Quarante sujets TDAH adultes et 19 sujets contrôles ont participé à cette étude.  Les sujets ont réalisé un Test de Maintien d’Eveil (TME) afin d’explorer la somnolence et une heure de conduite sur simulateur.

Les sujets TDAH ont été divisés en trois groupes selon leurs résultats au TME :

– Sujets TDAH « somnolents » avec une moyenne de latence d’endormissement au TME inférieure à 19 minutes
– Sujets TDAH « intermédiaires » avec des scores au TME compris entre 20 et 33 minutes
– Sujets TDAH « alertes » avec des scores au TME supérieurs à 34 minutes

Considérant les scores au TME, 14 (35%) des sujets appartenaient au groupe somnolent, 20 sujets au groupe intermédiaire et 6 au groupe alerte. De plus, les sujets TDAH somnolents présentaient de façon significative des performances de conduite altérées comparées aux autres groupes.

Pour conclure, cette étude met en avant qu’une proportion importante de sujets TDAH présente une somnolence diurne objective. Il est donc indispensable que la somnolence chez les sujets TDAH adultes soit explorée par les psychiatres ou les spécialistes du sommeil. De plus, la somnolence ayant un impact sur les performances de conduite, il est nécessaire de l’identifier et de la prendre en charge.

Cette étude a reçu le soutien du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux