Financement ERA-Net NEURON pour Muriel Koehl
Muriel Koehl, chercheuse Inserm dans l’équipe de Nora Abrous au Neurocentre Magendie, a obtenu un financement JTC (Joint Transnational Calls) pour le projet transnational ResiPreS (Neurobiological basis of resilience/vulnerability to prenatal stress in mice) avec deux partenaires européens.
Nora Abrous et Emilie Pacary sont également impliquées dans ce projet.
Partenaires internationaux :
– Parkitna Jan Rodriguez, Department of Molecular Neuropharmacology, Maj Institute of Pharmacology of the Polish Academy of Sciences, Krakow, Poland
– Hayder Amin, Biohybrid Neuroelectronics Group, German Center for Neurodegenerative Diseases, Dresden, Germany
Projet
Base neurobiologique de la résilience/vulnérabilité au stress prénatal chez la souris
Lorsque les mères subissent un stress pendant la grossesse, connu sous le nom de stress prénatal (SP), cela peut augmenter le risque pour leur progéniture de développer des maladies mentales induites par le stress, telles que l’anxiété, la dépression ou les troubles de stress post-traumatique (TSPT). Cependant, tout le monde ne développe pas ce comportement pathologique après une exposition au stress, ce qui indique l’existence de facteurs de résilience qu’il convient d’explorer. Nous avons constaté que le SP chez la souris est associé à des troubles du comportement tels que des problèmes de mémoire de type TSPT ou un comportement de type dépressif chez certains individus, mais pas chez tous. Cette divergence imite le comportement humain, ce qui en fait un modèle précieux pour comprendre les mécanismes sous-jacents à la résilience et à la vulnérabilité au stress.
Notre cible mécanistique est une région cérébrale appelée gyrus denté de l’hippocampe, qui joue un rôle crucial dans le contrôle de la mémoire émotionnelle et se caractérise par un développement neurogénique continu, conduisant à l’existence de populations neuronales temporellement distinctes. Notre hypothèse est que ces populations neuronales distinctes peuvent présenter une réactivité différente au SP, conduisant ainsi à l’établissement de la résilience ou de la vulnérabilité de l’individu au stress.
En utilisant des techniques de pointe, notre objectif est donc d’étudier les propriétés anatomo-fonctionnelles de ces neurones, leurs profils d’expression génique et leur contribution à l’activité du réseau hippocampique. Une fois que nous aurons identifié les cellules ou les gènes spécifiques impliqués, nous testerons leur impact direct sur la résilience/vulnérabilité au stress.
Globalement, en étudiant les mécanismes qui déterminent pourquoi certaines personnes développent des pathologies induites par le stress et d’autres non, nous espérons mettre en évidence de nouvelles cibles thérapeutiques et de meilleurs traitements, plus efficaces, pour les conditions qui se développent chez les individus exposés à des événements de vie délétères.
Source
https://www.neuron-eranet.eu/projects/ResiPreS/
Mise à jour: 30/01/24