Christopher Stevens
Neurocentre Magendie
Thèse dirigée par Aline Marighetto
CGFB
et via Zoom – https://u-bordeaux-fr.zoom.us/j/88120852170?pwd=U2JPazN5anBDWmZnaE4zSWxlQzMwZz09
La thèse sera soutenue en anglais
Titre
Neural and cognitive bases of confirmation bias-induced interference in declarative memory performance
(Bases neurales et cognitives de l’altération de la mémoire déclarative par un biais de confirmation)
Résumé
Le biais de confirmation consiste en un phénomène cognitif bien caractérisé et universel par lequel de nouvelles informations provenant de l’environnement sont surévaluées quand elles confirment et sous-évaluées quand elles infirment un contenu cognitif préalablement consolidé (p.ex., croyances, règles d’association). Les réponses mal-adaptées que ce phénomène peut générer font partie de problèmes sociaux tels la rediffusion des «fake news» et varient selon la complexité du contexte et l’état mental du sujet.
Malgré ces faits, il existe peu d’études dédiées à l’exploration des mécanismes neuraux ou à l’évolution de ce phénomène. Ainsi, nous avons conçu un modèle murin des comportements de type «biais de confirmation» afin de nous permettre d’explorer ses substrats cognitifs et neuronaux et leur évolution. Nous avons basé notre modèle sur une définition cognitive du phénomène; surévaluation de nouveaux éléments environnementaux quand ils confirment, et sous-évaluation quand ils infirment, un contenu cognitif préalablement consolidé. Nos résultats jusque-là (employant un protocole à deux tâches et à deux contextes sur le labyrinthe radiaire) révèlent un fort effet de biais qui se manifeste comme une altération dans la performance d’une tâche de mémoire déclarative et dont la persistance varie en fonction de la complexité de l’essai.
Grâce à des analyses comportementales détaillées, nous avons su identifier des composants cognitifs plus basiques qui impactent cet effet de biais, tels l’oubli adaptatif ou l’équilibre exploration/exploitation. Ces composants sont fortement liés avec des circuits neuronaux spécifiques dont l’activité est susceptible d’être enregistrée ou modifiée in vivo. Ils sont aussi impliqués dans plusieurs troubles mentaux (dépression, schizophrénie), faisant du modèle un nouvel outil pour la recherche pré-clinique, dont nous développons des versions humaine (pour recherche clinique), et computationnel (pour formuler des prédictions à tester).
Jury
Mme. RAVEL Nadine, D.R. | Université de Lyon, France | Présidente |
M. COUTUREAU Etienne, D.R. | Université de Bordeaux, France | Examinateur |
M. MALLERET Gaël, C.R. | Université de Lyon, France | Rapporteur |
M. PALMINTERI Stefano, C.R. | École Normale Supérieure, Paris, France | Rapporteur |
Mme. MARIGHETTO Aline, D.R. | Université de Bordeaux, France | Directrice de thèse |
M. MARSICANO Giovanni, D.R. | Université de Bordeaux, France | Invité |