Apport de l’immunohistochimie à la compréhension de l’organisation et de la plasticité des systèmes neuroendocrines.
La découverte des neuropeptides, ces messagers à actions modulatrices, a conduit à l’établissement de cartographies cérébrales par les techniques de l’immunohistochimie qui ont défini une neuroanatomie chimique du cerveau. Cette possibilité de caractériser des réseaux neuroniques par leur phénotype pharmacologique a permis l’accès à la connaissance de leur organisation et de leur métabolisme dans des conditions physiologiques et expérimentales.
Ainsi, il apparut que dans l’hypothalamus, les réseaux peptidergiques contrôlant la fonction de reproduction sont doués de spectaculaires propriétés de plasticité fonctionnelle. D’abord, pendant l’organogénèse cérébrale, au moment de la différenciation sexuelle. Ensuite, à partir de la puberté, en réponse aux fluctuations des concentrations circulantes en gonadostéroïdes.
Mes travaux, qui s’inscrivent dans ce cadre, visent à discriminer la compétence fonctionnelle de ces réseaux dans le contrôle hypothalamique des fonctions antéhypohysaires, en étudiant leurs réponses aux gonadostéroïdes, leur organisation intrinsèque et leur position anatomique.
Philippe Ciofi
Chargé de recherche
INSERM – Unité 378 de Dominique Poulain
Jury
- André Calas, Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie-Paris VI, Rapporteur
- Jacques Epelbaum, Directeur de Recherche à l’INSERM, Paris, Examinateur
- Dominique Poulain, Directeur de Recherche à l’INSERM, Bordeaux, Examinateur
- Pierre-Yves Risold, Chargé de Recherche à l’INSERM, Besançon, Rapporteur
- Gérard Tramu, Professeur à l’Université de Bordeaux I, Rapporteur