Les récepteurs du GABA et les récepteurs P2X de l’ATP. Aspects moléculaires de leur diversité fonctionnelle.
La transmission synaptique dépend d’une multitude de paramètres qui régulent non seulement la libération pré-synaptique des neurotransmetteurs mais aussi les propriétés des récepteurs post-synaptiques.
Mon activité de recherche a contribué à montrer l’importance de la composition moléculaire et des modifications post-traductionnelles telle que la phosphorylation sur les propriétés fonctionnelles des récepteurs ionotropiques du GABA et des récepteurs P2X activés par l’ATP. Il est maintenant admis que les récepteurs-canaux interagissent avec de nombreuses protéines associées. Ces complexes multiprotéiques régulent non seulement la localisation subcellulaire mais aussi la fonction des récepteurs et donc les propriétés synaptiques. Des données récentes indiquent que l’activité des récepteurs-canaux peut également être modulée directement par des interactions avec d’autres types de récepteurs (métabotropiques ou ionotropiques) qui sont co-localisés dans les mêmes neurones. La mise en évidence de synapse mixte co-libérant l’ATP (excitateur) et le GABA (inhibiteur), m’a amené à considérer la possibilité d’une régulation croisée entre leurs récepteurs respectifs. A la suite de l’obtention d’un poste de Chargé de recherche au CNRS, j’ai rejoint en décembre 2000 l’UMR-CNRS 5543 dirigée par Bernard Bioulac pour « étudier les interactions fonctionnelles entre les récepteurs GABA et les récepteurs P2X » au sein du groupe «Contrôle GABAergique de l’excitabilité cellulaire». Je présenterais les résultats obtenus par des approches combinant la biologie moléculaire et l’électrophysiologie en ovocytes de xénopes qui mettent en evidence les interactions fonctionnelles et moléculaires entre les récepteurs-canaux du GABA et de l’ATP. Ces deux familles de récepteurs représentent un modèle de choix pour étudier et comprendre le rôle de ce mécanisme qui semble s’étendre à de nombreuses autres familles de récepteurs ionotropiques.
Jury
- Christophe Mulle, directeur de Recherche CNRS, Bordeaux, Président
- Philippe Séguéla, professeur à l’université McGill, Montréal, Rapporteur
- Rémy Schlichter, professeur à l’université de Strasbourg, Rapporteur
- François Rassendren, chargé de Recherche CNRS, Montpellier, Rapporteur
- Thierry Amédée, chargé de Recherche CNRS, Bordeaux, Examinateur