La pulpe du sensible / Questions d’éco-phéno-physiologies ?
Lieu : Bergerac et via Zoom
À l’occasion du bicentenaire de la mort de Maine de Biran (1766 – 1824), l’unité Sanpsy et la Chaire de Médecine narrative organisent un colloque du 21 au 22 juin 2024 à Bergerac.
À l’occasion du bicentenaire de la mort de Maine de Biran, relire cet auteur c’est faire l’expérience d’une rencontre inattendue. Jadis salué comme l’un des pères du journal intime, c’est l’occasion aujourd’hui de le redécouvrir à l’aune des questionnements scientifiques transdisciplinaires qui animent la recherche en particulier dans le domaine de la neurophysiologie, de la phénoménologie et de l’écologie.
- En neuroscience, on observe en effet un regain d’intérêt pour la conscience et ses soubassements neurophysiologiques et corporels,
- En phénoménologie, de nombreux auteurs.rices reconnaissent en Maine de Biran un précurseur dynamisant les recherches philosophiques sur l’expérience vécue
- En écologie, sa pensée du vivant se déploie au-delà du corps dans l’espace des résonances entre le monde environnant et l’intériorité.
C’est donc tout naturellement que nous souhaitons réinvestir le territoire qui a fait le sol de la pensée Biranienne, la Dordogne, autour du château de Grateloup où il vécut et de la ville de Bergerac dont il fut le sous-préfet et député. Fondateur de la société médicale de Bergerac en 1806, sa philosophie ouvre des perspectives innovantes pour les enjeux de la clinique du sujet en particulier en psychiatrie et en neurosciences, qu’il s’agit d’investir à nouveaux frais.
Le colloque aura lieu à Bergerac en Dordogne, en lien avec le CH de Vauclaire, situé à deux pas du Châteaux de Grateloup, qui s’attèle à développer une psychiatrie inscrite dans son territoire, tout en restant en lien avec les recherches neuroscientifiques les plus rigoureuses sur la place du sujet dans son milieu. Travailler et échanger autour de son œuvre dans ce lieu semble une évidence. Le colloque permettra, en collaboration avec le Neurocampus de l’Université de Bordeaux, de renforcer les partenariats de recherches et de collaborations avec les acteurs et actrices de la ruralité. Or, penser l’écologie et les neurosciences suppose de redécouvrir une éco-psychologie qui porte le fait que notre cerveau a élu avant tout domicile dans l’âme du monde, des forêts, champs, des montagnes, des déserts.
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Lien d’inscription
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