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Emmanuel Mellet et al dans Royal Society Open Science

Publication scientifique :
Mellet E, Salagnon M, Majkic A, Cremona S, Joliot M, Jobard G, Mazoyer B, Tzourio-Mazoyer N, d’Errico F. 2019 Neuroimaging supports the representational nature of the earliest human engravings. Royal Society Open Science.6: 90086.
http://rsos.royalsocietypublishing.org/lookup/doi/10.1098/rsos.190086


En haut : Gravure découverte sur le site de Blombos (Afrique du Sud) datant de 75.000 ans avant le présent. Au centre : Exemple de catégories visuelles utilisées dans l’expérience. En bas : Vues latérales et inférieures des activations cérébrales provoquées par la perception de gravures situées dans le lobe occipital et la partie ventrale du lobe temporal (HG : hémisphère gauche, HD : hémisphère droit, Inf : vue inférieure). Ces activations sont comparables à celles provoquées par la perception d'objets usuels. Crédit : Emmanuel Mellet et Francesco d'Errico
En haut : Gravure découverte sur le site de Blombos (Afrique du Sud) datant de 75.000 ans avant le présent. Au centre : Exemple de catégories visuelles utilisées dans l’expérience. En bas : Vues latérales et inférieures des activations cérébrales provoquées par la perception de gravures situées dans le lobe occipital et la partie ventrale du lobe temporal (HG : hémisphère gauche, HD : hémisphère droit, Inf : vue inférieure). Ces activations sont comparables à celles provoquées par la perception d’objets usuels. Crédit : Emmanuel Mellet et Francesco d’Errico

Commentaire

Bien avant les peintures de la grotte de Lascaux, les premiers humains ont inscrit des motifs abstraits sur des pierres, des coquillages ou des coquilles d’œufs, les plus anciens datant de 540 000 ans. Pour les archéologues qui ont découvert ces tracés préhistoriques la question est de savoir s’ils étaient le fruit du hasard, d’une volonté d’imiter la nature ou dotés d’une signification.

Une collaboration inédite entre des archéologues (du laboratoire PACEA : CNRS / Université de Bordeaux / Ministère de la culture) et des chercheurs en neuroimagerie cognitive de l’IMN (CNRS / université de Bordeaux / CEA) offre pour la première fois des éléments de réponse à cette question. Ces motifs abstraits préhistoriques sont analysés par les mêmes zones du cerveau que celles qui reconnaissent les objets. Ils activent également une région de l’hémisphère gauche bien connue dans le traitement du langage écrit. Les résultats de cette collaboration interdisciplinaire renforcent l’hypothèse que nos ancêtres ont très tôt attribué une signification à leurs tracés, peut-être même symbolique. Ils sont publiés dans Royal Society Open Science le 3 juillet 2019.

Source : CNRS

En savoir plus : voir le site du GIN

Interview d’Emmanuel Mellet sur La 1ère (Radio Télévision Suisse)

A propos : voir la vidéo de l’équipe du GIN tournée l’an dernier

 

Publication: 03/07/19
Mise à jour: 27/08/19