BRAIN_2030 labellisé « Grand Programme de Recherche » de l’université
Le projet BRAIN_2030 (« Bordeaux Région Aquitaine Initiative for the future of Neuroscience ») , déposé par Bordeaux Neurocampus dans le cadre de l’action « Grands Programmes de Recherche » (GPR) de l’université de Bordeaux, et porté par Daniel Choquet, vient d’être labellisé.
C’est une excellente nouvelle pour la communauté des neurosciences bordelaises, déjà soutenue en 2010-2021 à travers le LabEx BRAIN. Bravo aux chercheurs et à l’équipe administrative qui ont su construire et défendre ce nouveau projet.
15 projets avaient été déposés en juin 2020 par les différentes communautés de l’université de Bordeaux. 7 d’entre eux sont labellisés.
Une phase de dialogue est prévue pour valider le budget final qui sera attribué pour la période 2021-2025. La suite des financements pour une période supplémentaire interviendra après évaluation intermédiaire en 2025.
Les projets démarreront à la rentrée 2021.
A noter que le BIC et l’IINS sont également impliqués dans le GPR LIGHT (Sciences de la lumière et de ses applications)
A propos de BRAIN_2030
L’objectif global de BRAIN_2030 pour la décennie à venir est de s’appuyer sur l’excellence et la synergie des équipes bordelaises de neurosciences pour accroître notre compréhension du fonctionnement du cerveau et de ses pathologies, des molécules au comportement.
Défis spécifiques du projet
Pour cela, le projet BRAIN_2030 se base sur quatre défis :
– Défi 1 : développer de nouvelles neurotechnologies disruptives qui permettront d’étudier et de mieux comprendre le système nerveux.
– Défi 2 : améliorer nos connaissances sur les bases fondamentales des fonctions cérébrales.
– Défi 3 : décrypter les bases biologiques des maladies neurodégénératives et neurologiques.
– Défi 4 : décrypter les bases biologiques des maladies mentales.
Objectifs spécifiques de BRAIN_2030
BRAIN_2030 s’articule autour de 7 sous-projets choisis stratégiquement, dont une boîte à outils de base :
– Neurotechnologies, la « boîte à outils » : notre objectif est de fournir aux équipes de Bordeaux Neurocampus des technologies de pointe pour aider à élucider la structure et la fonction du cerveau à tous les niveaux de l’organisation – c’est-à-dire des molécules aux réseaux neuronaux -, et d’apporter des atouts concurrentiels dans cette entreprise. Nous développerons de nouvelles stratégies in vitro de marquage et de modulation des protéines, de microscopie multimodale et d’analyse d’images, des stratégies in vivo pour enregistrer, manipuler et analyser l’activité des réseaux fonctionnels, des outils innovants pour phénotyper les conditions comportementales liées au cerveau humain en vue d’une médecine de précision pour les personnes atteintes de troubles cérébraux.
– Nanocodage : nous étudierons comment les complexes protéiques agissant à l’échelle nanométrique sont intégrés à l’échelle microscopique entre les compartiments subcellulaires pour générer des modèles précis d’activité neuronale.
– Mémoire : nous rechercherons la trace cellulaire de la mémoire, appelée engramme, en utilisant des outils méthodologiques innovants à l’échelle des molécules et des réseaux.
– Neurodégénérescence : nous établirons un pont entre trois maladies neurodégénératives (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer et sclérose latérale amyotrophique) afin d’étudier les mécanismes communs et divergents qui sous-tendent une communication défectueuse entre cellules.
– Inhibition : nous éluciderons comment la transmission inhibitrice est impliquée dans l’activité des différents circuits sensoriels moteurs, dans des conditions normales, et dans leur remodelage après des lésions périphériques ou centrales à différents niveaux d’intégration.
– Neurofood : nous chercherons à comprendre le rôle de l’alimentation en tant que facteur de risque modifiable de maladies cérébrales non transmissibles telles que la dépression, l’anxiété et les troubles cognitifs.
– Adapsy : grâce à l’intégration de l’expertise préclinique et clinique forte et complémentaire de Bordeaux Neurocampus, nous viserons à identifier de nouveaux biomarqueurs pronostiques du comportement physiologique et pathologique pour développer une médecine précise dans les troubles mentaux.
A propos des GPR
Lire l’interview de Manuel Tunon de Lara, président de l’université (11 mai 2021)
Mise à jour: 24/11/21