Muriel Thoby-Brisson lauréate « Equipe FRM »
Félicitations à Muriel Thoby Brisson qui vient d’obtenir la labellisation Equipe FRM 2024 avec son équipe « Development and Neurobiology of Neural Networks (DN3) », qu’elle co-dirige avec Grégory Barrière, à l’INCIA. Elle rejoint donc les trois autres équipes ayant reçu cette distinction en 2024.
Cette labellisation est pour une durée de 3 ans (2025-2028)
Projet : Altérations pathophysiologiques de la fonction respiratoire dans le Syndrome Congénital d’Hypoventilation Centrale : recherche de traitement
La respiration est une fonction physiologique fondamentale qui est générée et contrôlée par des réseaux neuronaux localisés dans le tronc cérébral. L’émergence fonctionnelle de ces circuits se déroule au cours des phases précoces du développement (durant le développement fœtal) et est absolument nécessaire à la survie à la naissance. Toute anomalie dans ces processus développementaux a inévitablement des conséquences dramatiques et potentiellement létales. C’est le cas dans le syndrome congénital d’hypoventilation centrale (CCHS), une maladie rare d’origine génétique qui se traduit principalement par une hypoventilation (fréquence respiratoire basse, apnées récurrentes) et une perte de chémosensibilité centrale. Il n’existe à ce jour aucun traitement pharmaceutique et la survie des patients requiert la mise en place d’une ventilation mécanique par trachéotomie très contraignante.
En utilisant des modèles animaux (souris) bien établis du CCHS, notre projet de recherche a pour objectif d’identifier une ou plusieurs classes de molécules ayant de potentiels intérêts thérapeutiques dans le traitement des anomalies respiratoires associées au CCHS et d’en définir les cibles d’action au sein du système nerveux central. Pour cela nous combinerons des traitements pharmacologiques avec des études anatomiques et fonctionnelles des réseaux respiratoires, du niveau cellulaire au niveau de la fonction intégrée et pour la période périnatale par des approches in vitro et in vivo que nous maitrisons déjà parfaitement.
Cette étude, en plus de chercher à identifier de potentiels agents thérapeutiques, apportera également des données fondamentales sur les mécanismes neuronaux à cibler pour traiter les déficits respiratoires du CCHS.
Mise à jour: 28/01/25