Stéphane Oliet à la tête du Neurocentre Magendie
FBN: Stéphane Oliet vous prenez la direction du Neurocentre Magendie , quelle est selon vous sa spécificité et ses points forts , et quelles seront vos orientations à venir ?
Pour les points forts je pense à son histoire, ses équipes et son organisation. Nous sommes les héritiers des neuroscientifiques de renom qui ont travaillé sur ce site comme Michel Le Moal, Dominique Poulain, Jean-Didier Vincent, Robert Dantzer ou Frédéric Nagy. En tant que 1er directeur du Neurocentre Magendie, PierVi Piazza a su attirer autour de chefs d’équipe du cru des jeunes chercheurs particulièrement talentueux qui ont su rapidement s’intégrer et développer leur propre activité.
Ce savant mélange a donné lieu à une production scientifique de très haut niveau qui s’est maintenu tout au long de ces 10 dernières années.
Le Neurocentre, c’est aussi un ensemble de plateformes et de services communs dont l’accès est gratuit pour les équipes de Magendie. En ce qui concerne la spécificité scientifique, nous sommes un centre de recherche Inserm avec de nombreuses équipes travaillant sur des thèmes qui relèvent du domaine de la psychiatrie comme l’addiction, le stress, l’anxiété, la peur ou encore certains troubles mnésiques.
Je pense qu’il est primordial de conserver cette spécificité qui nous distingue des autres instituts de neurosciences sur le site bordelais car elle nous permet de travailler en synergie et en complémentarité plutôt qu’en compétition.
FBN: La Fédération Bordeaux Neurocampus regroupe six instituts de recherche , comment appréciez vous cet ensemble, et particulièrement les interactions entre ces instituts ?
Ces 6 instituts ont chacun leur spécificité thématique. Cela nous permet de coexister en toute tranquillité, de croiser nos connaissances et expertises tout en permettant de développer un esprit de communauté très fort dépourvu d’antagonisme. Il faut ici rendre hommage aux directeurs de ces instituts qui ont eu l’intelligence de bien délimiter leur périmètre thématique et permettre ainsi de passer au niveau supérieur dans le développement des neurosciences bordelaises. Les interactions ne peuvent que se renforcer avec la proximité du centre Broca qui est relié physiquement à Magendie.
Au delà de l’aspect géographique, ces interactions sont avant tout le résultats d’une politique scientifique dans laquelle le Labex BRAIN a joué un grand rôle en finançant une multitude de projets inter-instituts.
Mon souhait est de poursuivre sur cette voie et continuer à contribuer au développement et à l’épanouissement de notre communauté qui reste à mes yeux l’une des plus importantes et des plus dynamiques en France.
Propos recueillis le 3 janvier 2018 par Y. Deris / Communication Neurocampus
Mise à jour: 17/05/19