VIH et hépatite C chez les personnes qui consomment des substances par injection : les salles de consommation limitent les pratiques à risques
Parmi les auteur(e)s : Charlotte Kervran et Marc Auriacombe (Sanpsy)
La politique française de réduction des risques de transmission des virus du VIH et de l’hépatite C chez les personnes qui consomment des substances par injection inclue notamment l’accès aux seringues stériles et à des salles de consommation à moindre risque (SCMR). L’évaluation de l’efficacité des premières SCMR déployées en France en 2016 a été confiée à l’Inserm par la Mission interministérielle de lutte contre les conduites addictives.
Dans ce cadre, une équipe de chercheuses et de chercheurs de l’Inserm, du CNRS, de l’EHESS, de l’Université de Strasbourg, d’Aix-Marseille Université et de l’Université de Bordeaux, grâce à des entretiens avec les usagers de drogues participant à la cohorte Cosinus, a évalué l’efficacité des SCMR sur la réduction des pratiques à risques – et en particulier du partage de matériel d’injection.
Leurs résultats montrent une diminution de 90 % du risque de partage de matériel entre les personnes ayant accès aux salles de consommation et celles ayant accès à d’autres types de structures de réduction des risques. Ces travaux parus dans Addiction confirment l’intérêt des SCMR dans la lutte contre les transmissions infectieuses et invitent à renforcer le dispositif existant.
Référence
Drug Consumption Rooms are effective to reduce at-risk practices associated to HIV/HCV infections among People who inject drugs. Results from the COSINUS cohort study
Lalanne Laurence1,2†, Roux Perrine,3†, Donadille Cécile3, Briand Madrid Laelia3, Célerier Isabelle4, Chauvin Carole5, Hamelin Naomi1, Kervran Charlotte6,7,8, Maradan Gwenaëlle4, Auriacombe Marc6,7,8,9†, Jauffret-Roustide Marie5,10,11*† and the COSINUS study group
1 Inserm 1114, Department of Psychiatry and Addictology, University Hospital of Strasbourg, Fédération de Médecine Translationnelle de Strasbourg (FMTS), 67000 Strasbourg, France
2 Department of Psychiatry and Addictology, University Hospital of Strasbourg, Fédération de Médecine Translationnelle de Strasbourg (FMTS), 67000 Strasbourg, France
3 Aix Marseille Univ, Inserm, IRD, SESSTIM, Sciences Economiques & Sociales de la Santé & Traitement de l’Information Médicale, ISSPAM, Marseille, France
4 ORS PACA, Observatoire régional de la santé Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille, France
5 Centre d’étude des mouvements sociaux (Inserm U1276/UMR CNRS 8044/EHESS/Paris), Paris, France
6 CH Charles Perrens and CHU de Bordeaux, Pôle inter-établissement Addictologie, Bordeaux, France
7 Addiction Team, SANPSY, CNRS UMR 6033, Bordeaux, France
8 Department of psychiatry, Perelman School of Medicine, University of Pennsylvania, Philadelphia, PA, USA
9 Université de Bordeaux, France
10 British Columbia Center on Substance Use (BCCSU), Vancouver, Canada
11 Baldy Center on Law and Social Policy, Buffalo University, New York, USA
Addiction : https://doi.org/10.1111/add.16320
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Mise à jour: 02/10/23